L’IRM (imagerie par résonance magnétique)
Il permet de visualiser la moelle épinière, les racines nerveuses et les disques. Les disques sont usés dans les scolioses de l’adulte et les symptômes de type sciatique ou claudication sont fréquents. Cet examen est donc systématique.
Les contre-indications sont: – la présence d’éclat métallique dans les yeux (certains travailleurs)
- les anciens pacemakers (vérification préalable auprès du cardiologue
- la claustrophobie n’est plus un problème systématique: il existe des IRM ouvertes.
Le scanner
Il est souvent complémentaire aux autres examens. L’arthrose est présence dans les scolioses de l’adulte. L’arthrose participe à la compression des racines nerveuses (sténose) par : une hypertrophie des articulations postérieures, la présence d’ostéophytes (becs de perroquet). Ces éléments doivent être connu avant toute intervention. Le scanner est aussi indispensable pour la planification du chirurgien.
Quels sont les autres examens complémentaires envisageables ?
Un EMG (électromyogramme)
Il peut être prescrit en cas d’atteinte clinique sévère d’une racine nerveuse. Cet examen évalue la vitalité de la racine souffrante et permet de diagnostiquer le niveau de l’atteinte. A partir d’un certain âge, plusieurs pathologies peuvent co-exister et donner des atteintes nerveuses (diabète, polyneunopathie,…) L’EMG n’est pas systématique mais pourra être réalisé si le médecin doute sur l’origine de l’atteinte, le caractère irréversible de celle-ci ,…
Cet examen est réalisé par un neurologue.
Des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR)
Elles sont réalisées chez les patients atteints d’une scoliose thoracique avec une forte angulation (susceptible de gêner l’expansion pulmonaire à la respiration) ou les patients qui décrivent des difficultés respiratoires.
Quelle est l’évolution naturelle d’une scoliose ?
La scoliose de l’adulte aura tendance à évoluer à partir de la ménopause. Tous les patients porteurs d’une scoliose idiopathique ne présente d’évolution mais un suivi rapproché à partir de cette période est préconisé.
Une scoliose idiopathique connue ou non depuis l’adolescence peut évoluer après la fin de la croissance. Certains patients sont diagnostiqués entre 30 et 50 ans.
La grossesse est une période sensible pour la scoliose. Un suivi plus intensif autour de cette période est nécessaire pour dépister une évolution .
Le maintien d’une activité sportive et la lutte contre l’ostéoporose sont aussi des axes therapeutiques importants.
En cas d’apparition de symptômes, ces derniers ne régressent pas spontanément, toutefois des traitements non invasifs peuvent soulager les patients jusqu’à un certain stade.
Quels sont les traitements envisageables ?
La scoliose de l’adulte est une pathologie qui associe une déformation, un déséquilibre du tronc , de l’arthrose, une usure des disques, et souvent un retentissement sur les racines nerveuses.
L’objectif des traitements est de traiter chacun des symptômes pour optimiser la qualité de vie.
En cas de lombalgies ou dorsalgies isolées, la rééducation constitue la première étape. Elle a pour but d’entretenir la souplesse du rachis par: – des assouplissements
- un renforcement musculaire dorsaux et abdominaux
- une éducation posturale (gestes d’épargne rachidienne)
- des massages
- une rééducation respiratoire en cas de besoin.
En cas de sciatique, cruralgie, des infiltrations épidurales ou foraminales peuvent soulager temporairement ou définitivement. Une répétition des infiltrations (qui doivent être guidées radiologiquement) est possible.
Un traitement orthopédique par corset peut être proposé pour passer un cap douloureux ou utilisé chez les patients ne souhaitant pas d’intervention. Il faudra alors le porter de façon pérenne.