Lombalgie définition – Lombalgie traitement

Lombalgies : définition


 

La douleur lombaire ou lombalgie est une des premières causes de consultation médicale.

 

C’est une problématique plus que fréquente et on estime que 12 à 30% de la population, souffre dans l’année d’un épisode de lombalgies.

lombalgie def une lombalgie traitement lombalgie que faire lombalgie sciatique lombalgie aigue que faire espace francilien du rachis clinique du rachis versailles paris

Le risque d’avoir au cours d’une vie une lombalgie, est supérieure à 85%.

 

En revanche, uniquement 1 à 2% de la population va bénéficier d’une chirurgie lombaire.

 

La lombalgie peut inclure une grande variété de symptômes. Elle peut être modérée et simplement ennuyeuse ou grave et handicapante. Elle peut débuter brutalement, ou lentement, éventuellement de façon fluctuante, et s’aggraver progressivement avec le temps.

 

 

Selon la cause sous-jacente de la douleur, les symptômes peuvent être ressentis de différentes manières :

  • douleur sourde dans le bas du dos
  • douleur piquante et brûlante qui se déplace du bas du dos vers le dos des cuisses, parfois dans le bas des jambes ou des pieds et qui peut s’accompagner d’un engourdissement ou de picotements (sciatique)
  • spasmes musculaires et sensation d’oppression dans le bas du dos, le bassin et les hanches
  • douleurs aiguës en coup de poignard
  • douleur qui s’aggrave après une position assise ou debout prolongée
  • difficulté à se tenir debout, à marcher ou à passer debout à assis

 

La lombalgie est généralement décrite par son mode d’apparition et par sa durée :

  • la lombalgie aiguë: elle survient généralement brutalement et dure quelques jours ou quelques semaines. Elle est considérée comme une réaction normale du corps à une blessure ou à une lésion tissulaire. La douleur s’atténue progressivement à mesure que le corps guérit. Elle ne nécessite pas d’examen complémentaire.
  • la lombalgie subaiguë : d’une durée comprise entre 6 semaines et 3 mois, ce type de douleur est généralement de nature mécanique (comme une fatigue musculaire ou des douleurs articulaires), mais elle est plus prolongée. À ce stade, un bilan médical peut être envisagé surtout si la douleur est intense et limite la capacité de participer aux activités de la vie quotidienne, du sommeil et du travail.
  • la lombalgie chronique au dos: définie comme une douleur dans le bas du dos qui dure plus de 3 mois, ce type de douleur est généralement grave, ne répond pas aux traitements initiaux et nécessite un bilan médical approfondi.

 

 

Quand faut-il aller voir un médecin pour une lombalgie ?


 

La plupart des lombalgies s’améliore progressivement avec le repos et l’auto-médication en quelques semaines. Si la douleur perdure au-delà ou si elle est très invalidante et non calmée par le repos et les antalgiques simples (paracétamol ou anti inflammatoires en vente libre), il faut consultez votre médecin.

Plus rarement, le mal de dos peut révéler un problème grave. Il faut contacter son médecin si la douleur :

  • est accompagnée de fièvre,
  • fait suite à une chute, à un coup dans le dos ou à une autre blessure
  • est grave et ne s’améliore pas avec le repos
  • s’étend à une ou aux deux jambes,
  • s’accompagne d’une faiblesse, d’un engourdissement ou ds picotements dans les jambes
  • s’accompagne d’une perte de poids inexpliquée

 

ou si vous avez des antécédents de cancer, d’ostéoporose

 

 

Quels sont les symptômes d’une lombalgie ?


 

On distingue plusieurs types de lombalgies dont notamment les lombalgies mécaniques et les lombalgies inflammatoires.

 

Les Lombalgies mécaniques

 

La douleur mécanique (douleur axiale), est la cause la plus courante lombalgies. Elle est principalement liée aux muscles, aux ligaments, aux articulations (disques, articulations facettaires, sacro-iliaques) ou aux os situés autour de la colonne vertébrale.

 

Ce type de douleur a tendance à être localisé en bas du dos, aux fesses et parfois au haut de l’arrière des cuisses.

 

Il est généralement aggravé par le port de charges et peut être différent en fonction du mouvement (en avant / en arrière / en torsion), de l’activité, de la position debout, assise ou couchée.

 

Les lombalgies inflammatoires

 

Elles concernent souvent des patients jeunes et le début est progressif et insidieux mais l’évolution est chronique, c’est à dire qu’elle persiste pendant plus de trois mois.

 

La douleur et la raideur au dos s’aggravent avec le repos, surtout la nuit et tôt le matin. Les patients décrivent souvent des épisodes de réveil nocturne, notamment aux changements de position avec une sensation de dérouillage matinal. L’activité physique et l’exercice améliorent en général les douleurs et les anti-inflammatoires sont très efficaces pour la soulager.

 

Les lombalgies associées à une douleur radiculaire

 

Ce type de douleur peut survenir si une racine nerveuse de la colonne vertébrale est comprimée ou inflammée.

 

Une douleur radiculaire peut suivre le trajet de la racine nerveuse jusque dans la fesse ou dans la jambe. C’est une douleur aiguë, électrique, de type brûlante et peut être associée à un engourdissement ou à une faiblesse (sciatique).

 

Il est généralement ressenti sur un seul côté du corps et est généralement aggravé par le port de charges, les efforts ou les changements de position.

 

 

Quelles sont les causes de lombalgies ?


 

Si la lombalgie est extrêmement commune, la cause n’est retrouvée que chez 15% des patients.

 

La grande majorité souffre de lombalgies dites non spécifiques, avec sur les radiographies, scanner et IRM des lésions dégénératives banales, présentes aussi chez des gens qui n‘ont aucun mal de dos (dont des hernies discales ou de l’arthrose par exemple).

 

Les causes de douleurs spécifiques ne concernent donc qu’une minorité des patients, avec allant de la fracture aux problèmes infectieux, inflammatoires ou tumoraux.

 

A partir de l’adolescence, la présence de lésions dégénératives sur un scanner ou une IRM sont tout à fait communes et l’interprétation de l’examen par le médecin ou par le chirurgien au vu de son expertise est donc fondamentale pour savoir quelles observations sont anormales.

Un disque modérément pincé ou une protrusion discale sont normales à 50 ans et correspondent à un vieillissement physiologique.

 

 

Lombalgie : diagnostic


 

Comment se déroule l’examen clinique des patients souffrant de lombalgies ?

 

L’examen porte sur la colonne vertébrale lombaire.

 

Il faut chercher debout et penché vers l’avant une courbure anormale, une attitude antalgique penchée sur le côté, dite en baïonnette.

 

La raideur sera ensuite estimée en flexion extension et en rotation, en mesurant la souplesse du rachis lombaire qui sera très certainement diminuée par ces symptômes douloureux lombaires.

 

Il faut aussi éliminer des pathologies ostéo-articulaires périphériques comme une arthrose de hanche ou une tendinite des muscles fessiers qui sont fréquemment associés et peuvent participer aux douleurs et aux troubles de la marche.

 

Quels sont les examens d’imagerie nécessaires ?

 

La plupart des lombalgies s’améliore progressivement avec le repos et l’auto-médication en quelques semaines.

 

Les examens complémentaires ne sont donc pas immédiatement nécessaires, sauf si la douleur présente des signes de gravité par son intensité, par la nature du facteur déclenchant (accident ou chute), par les antécédents (cancer, infection) ou par des signes associés (perte de poids, fièvre, sciatique ou cruralgie,..).

 

Les examens montrent le plus souvent des causes non spécifiques de lombalgies et la prise en charge initiale n’en sera pas modifiée.

 

La radiographie est recommandée en première intention, debout de face et de profil. Elle va permettre d’étudier l’axe et l’alignement de la colonne vertébrale mais aussi la hauteur des disques ou l’état des articulations postérieures. On pourra ainsi mettre en évidence une scoliose lombaire, un pincement discal (discopathie), un glissement vertébral (spondylolisthésis dégénératif ou par lyse isthmique), une arthrose articulaire postérieure.

 

Le scanner (ou tomodensitométrie) est aussi un examen qui a pour avantage de bien étudier la structure osseuse.

Il va permettre par exemple de faire le diagnostic de certitude de lyse isthmique ou d’arthrose du disque ou des articulations. Les kystes articulaires, parfois calcifiés, sont aussi très bien visualisés.

Dans le cas d’un accident ou d’une chute, c’est l’examen de choix qui reste indispensable pour éliminer ou caractériser une fracture.

Il permet aussi de rechercher une destruction osseuse appelée lyse, retrouvée dans une infection ou une métastase.

 

L’IRM lombaire (imagerie par résonance magnétique) est un examen de choix mais malheureusement il coûte cher, dure longtemps (20 à 30 minutes) et les délais sont souvent longs.

Il permet de faire une analyse précise des racines nerveuses, de la taille du canal rachidien, des disques et de la quantité de graisse ou d’eau dans les vertèbres (inflammation du disque ou de la vertèbre) .

On détermine immédiatement la présence d’une hernie discale responsable d’une sciatique ou d’une cruralgie.

Les contres-indications de l’IRM sont la présence d’un pacemaker, d’un stimulateur ou d’un clip métallique cérébral. Pour les patients claustrophobes, il existe des centres disposant d’IRM dites “ouvertes”.

L’inconvénient de l’IRM est que cet examen va mettre en évidence beaucoup d’éléments en rapport avec le vieillissement normal de la colonne vertébrale.

Une IRM doit toujours être interprétée au regard de l’âge et des antécédents du patients et elle peut être considérée comme normale pour l’âge, même si les disques sont usés ou déshydratés.

En revanche, cet examen permet d’écarter avec certitude les pathologies graves comme une tumeur, une infection ou une fracture récente.

 

Les examens biologiques

 

Ils sont peu utiles dans un contexte d’entretien chirurgical sur l’origine ou les conséquences de la lombalgie lorsqu’on a déterminé qu’elles étaient bien d’origine vertébrales secondaires à des phénomènes dégénératifs.

 

En revanche, ils ont totalement leur place dans le cadre du  bilan médical pour rechercher par exemple une maladie inflammatoire (spondylarthrite ankylosante)  ou une ostéoporose.

 

 

Comment améliorer ou prévenir les épisodes récurrents de lombalgie ?


 

La prévention est un élément essentiel pour espacer les épisodes douloureux. Il est possible d’éviter les maux de dos ou d’empêcher leur récidive en améliorant sa condition physique, ainsi qu’en apprenant et en pratiquant une gestuelle rachidienne appropriée.

 

Faites de l’exercice

 

Les activités régulières à faible impact, qui ne sollicitent pas le dos en torsion ou en compression, peuvent permettre à vos muscles de mieux fonctionner. Marcher et nager sont de bons choix.

 

Discutez avec votre kinésithérapeute des activités que vous pourriez essayer.
Il faut développer la force musculaire et entretenir la souplesse. Les exercices des muscles abdominaux et dorsaux, aident à entretenir  ces muscles afin qu’ils travaillent ensemble comme un corset naturel pour le dos.

 

Contrôlez votre poids

 

Le surpoids sollicite les muscles du dos et la perte de poids essentiel de la prise en charge qui doit cependant toujours s’accompagner d’un renforcement.

 

Asseyez-vous intelligemment

 

Choisissez un siège avec un bon soutien au bas du dos, des accoudoirs et une base pivotante. Placer un oreiller ou une serviette roulée dans le bas du dos peut conserver une  courbe lombaire normale. Gardez vos genoux et vos hanches au même niveau et changez fréquemment de position, au moins toutes les demi-heures.

 

Evitez de soulever des objets lourds

 

Si vous le devez, il faut le faire en pliant les jambes. Gardez le dos droit, sans torsion, et pliez uniquement au niveau des genoux. Tenez la charge près de votre corps.

 

 

Quels sont les traitements de la lombalgie ?


 

Lombalgie : traitement médical

 

Le traitement médical est au mieux coordonnée par le médecin traitant, par un rhumatologue ou un médecin rééducateur. Il a pour objectif de mettre en place un programme de réadaptation à l’effort avec la mise en place d’une antalgie.

La douleur doit être traitée en premier lieu par :

  • du repos: c’est l’élément essentiel de la prise en charge. Les activités quotidiennes comme la marche ne sont pas contre-indiquées mais doivent être adaptées à la douleur. Le maintien d’une activité sportive violent n’est pas raisonnable les activités douces sont recommandées (natation, marche rapide et vélo)
  • des antalgiques et des anti-inflammatoires: du paracétamol, de la codéine, du kétoprofène et des corticoïdes sont des médicaments de choix en première intention.. En cas d’échec de contrôle de la douleur, il est possible d’avoir recours de la morphine.
  • des infiltrations rachidiennes de cortisone
  • une immobilisation par ceinture lombaire ou par corset
  • de la kinésithérapie axée sur du renfort musculaire doux et des massages décontracturants
lombalgie def une lombalgie traitement lombalgie que faire lombalgie sciatique lombalgie aigue que faire espace francilien du rachis clinique du rachis versailles paris 1

Exercice de gainage (renforcement des muscles abdominaux profonds et des muscles paravertébraux)

Le traitement spécifique de la cause d’une lombalgie va dépendre du résultat du bilan, nécessaire pour une lombalgie grave ou pour une lombalgie chronique.

 

Le médecin traitant et le rhumatologue sont les praticiens clefs dans la prise en charge d’une lombalgie chronique commune. La chirurgie n’est que rarement le traitement de première intention.

Lombalgie : traitement chirurgical

 

La prise en charge chirurgicale de la lombalgie doit rester exceptionnelle. La principale problématique est de définir le lien de causalité entre la douleur et son origine rachidienne précise (disques, articulaires, muscles, ligaments,….).

 

La décision doit toujours être le fruit d’une discussion multidisciplinaire et la stricte sélection des patients éligibles à une intervention est essentielle pour obtenir des bons résultats.

 

Plusieurs options chirurgicales sont possibles et doivent se discuter au cas par cas:

lombalgie def une lombalgie traitement lombalgie que faire lombalgie sciatique lombalgie aigue que faire espace francilien du rachis clinique du rachis versailles paris 2