D’autres causes non dégénératives peuvent entraîner une sténose du canal lombaire mais elles sont plus rares et la prise en charge est très différente de la sténose lombaire dégénérative.
On retrouve ainsi :
- les tumeurs. Celles-ci sont rares et identifiables sur l’imagerie de la colonne vertébrale avec une IRM ou une tomodensitométrie.
- une fracture ou en entorse de la colonne vertébrale. Les accidents de voiture et autres traumatismes peuvent provoquer des luxations ou des fractures d’une ou plusieurs vertèbres. Un os déplacé d’une fracture de la colonne vertébrale peut endommager le contenu du canal rachidien.
Quels sont les symptômes d’une sténose lombaire ?
Une sténose lombaire ne provoque pendant longtemps aucun symptôme.
Les douleurs lombaires sont fréquentes mais non spécifiques de cette pathologie. La sténose lombaire ne nécessite un avis et une éventuelle prise en charge médicale, infiltrative ou chirurgical qu’à partir du moment où les patients souffrent de douleurs dans les jambes, d’une faiblesse ou de troubles de la marche.
Le syndrome rachidien
Des douleurs lombaires sont souvent présentes mais n’ont pas de caractère spécifique.
Le plus souvent, elles sont dites d’horaire mécanique, c’est à dire qu’elles vont s’aggraver avec les efforts et être soulagées par le repos.
Parfois, elles peuvent présenter une composante inflammatoire, c’est à dire occasionner des réveils nocturnes et un dérouillage matinal. Cela se produit notamment lorsque qu’il existe une discopathie inflammatoire associée (signe de MODIC 1).
Syndrome neurologique
La symptomatologie la plus caractéristique correspond à une claudication neurogène intermittente. Elle associe des douleurs et une faiblesse des membres inférieurs, apparaissant souvent lors de la marche et disparaissant lors de l’arrêt de l’effort. Ces douleurs entraînent une diminution du périmètre de marche (aussi appelé rayon d’action).
Les patients s’arrêtent régulièrement, attendent que ces douleurs et ces engourdissements disparaissent, puis reprennent leur marche.
La position penchée en avant ouvre le canal et soulage souvent les patients (signe du Caddie). De façon similaire, les douleurs sont en général absentes en vélo grâce à la position penchée sur le guidon. Ceci est tout à fait caractéristique et bien des patients ne peuvent plus marcher quelques centaines de mètres mais peuvent faire plusieurs dizaines de kilomètres à vélo sans aucune difficulté.
Au cours de l’évolution de la maladie, on peut observer de façon isolée ou associée :
- des douleurs radiculaires (à type de sciatalgie ou de cruralgie),
- une perte de sensibilité des membres inférieurs
- une faiblesse temporaire ou permanente, partielle ou complète d’un groupe musculaire (dérobements du genou, accrochage du pied à la marche ou dans les escaliers appelé steppage, difficulté à marcher sur la pointe ou les talons)
- un syndrome de la queue de cheval ( avec des troubles urinaires, des fuites de gaz ou de selles, une impuissance ou une insensibilité du périnée).
L’apparition d’une paralysie ou d’un syndrome de la queue de cheval est en général très tardif mais nécessite de consulter dans les délais les plus brefs pour décomprimer le nerf.
Le plus souvent, l’évolution est lente et insidieuse et les patients ne se réveillent jamais un matin paralysés.
Diagnostic sténose lombaire
Comment s’effectue le diagnostic clinique de spondylolisthésis lombaire ?
L’examen clinique reste peu spécifique va essentiellement s’attacher à rechercher des complications de la pathologie, qu’elles soient :
- rachidiennes: raideur, douleur à la palpation ou à la mobilisation du dos
- neurologiques: faiblesse des jambes, troubles de la marche, insensibilité, troubles sphinctériens
Il faut aussi éliminer des pathologies ostéo-articulaires périphériques comme une arthrose de hanche ou une tendinite des muscles fessiers qui sont fréquemment présents chez cette population âgée et participent aux douleur et aux troubles de la marche.