Quelle est la spécificité d’une arthrodèse lombaire latérale ?
Les voies antérieures et latérales ont pour avantage de permettre de mieux nettoyer le disque et de mettre des cages plus volumineuses que par voie postérieure. En effet, les nerfs sont en arrière du disque et gênent le passage des instruments et de grosses cages.
C’est un intérêt majeur pour la qualité de l’arthrodèse et de la greffe osseuse que de pouvoir effectuer cette arthrodèse par voie antérieure ou latérale.
L’arthrodèse lombaire latérale est une option technique qui vise à aborder le disque malade par le côté, en avant ou au travers du muscle psoas.
Le muscle psoas est un muscle collé contre la face latérale de l’avant de la colonne vertébrale. Il prend donc sa naissance dans l’abdomen et s’accroche sur le fémur et sert à plier la hanche.
Beaucoup de nerfs cheminent à l’intérieur de ce muscle et sa manipulation peut être la cause de troubles neurologiques. C’est pourquoi certains chirurgiens préfèrent éviter de passer au travers de ce muscle par une voie Directe Latérale (DLIF ou XLIF) mais préfèrent passer par une voie antérieure Oblique Latérale (OLIF).
Le DLIF (Directe Latéral) est donc une technique où le chirurgien aborde la colonne vertébrale par le côté, le plus souvent à gauche. Le patient est installé sur le côté droit sur a table d’opération et un système d’imagerie 2D ou 3D qui va permettre de contrôler la trajectoire de la mise en place de la cage d’arthrodèse lombaire est mis en place.
Le chirurgien fait alors une petite incision cutanée puis crée un passage étroit à travers les tissus mous sous-jacents, les muscles de l’abdomen et le muscle psoas. Il sépare doucement ses fibres musculaires entre elles sans les couper pour arriver directement sur le disque à traiter. Ce disque est retiré puis remplacé par une cage remplie d’os pour effectuer la greffe osseuse.
C’est ce qu’on appelle la voie trans-psoatique ou latérale directe (XLIF-DLIF).
L’OLIF (Oblique Latéral)est une technique latérale qui permet d’aborder le disque en avant du muscle psoas. Au lieu d’être ouvert, ce muscle est repoussé vers l’arrière pour permettre d’aborder le disque à traiter, de le préparer et de mettre en place la cage d’arthrodèse.